Pour l'Association Taravao Nui Mâ, les choses sont claires : le jugement du 15 avril 1999 de Nouméa a conclu sur le « mauvais choix du site », annulant ainsi l'arrêté n° 4278 MEN du 08 juillet 1998, du Territoire de Polynésie Française.
Nous avons longuement soutenu, photos aériennes à l'appui, les arguments suivants : Omniprésence de l'eau qui converge vers une baie fermée et poissonneuse + pluviométrie importante + zone marécageuse remblayée à plusieurs reprises avec des sondages montrant la présence d’eau saumâtre à un mètre de profondeur (communication directe) + le nom vernaculaire de la terre « paihoro » qui signifie « colline qui glisse ». D’ailleurs, ce site n’a jamais fait partie de ceux retenus par les commissions et études antérieures de prospection.
Ce n'est que sous l'impulsion orgueilleuse et déterminée d'un seul homme : monsieur Gaston FLOSSE, alors Président du Territoire, que cette affaire a pris tant d'ampleur !
Le premier projet, démarré en toute illégalité en octobre 1997, n'était qu'un simple dépotoir de 3 casiers, destiné à récupérer les ordures ménagères et en tous genres des îles de Tahiti et Moorea, à même la terre.
Le second projet, présenté en juillet 1998 était gigantesque avec ses 14 casiers, taillant la montagne jusqu'à la côte 90 (mètres) et prenait alors le nom de « CET ».
Après que la population se soit une première fois mobilisée contre cette décharge sur un site inadéquat, nous nous sommes constitués en une association de défense de l’environnement sous le nom de TARAVAO NUI MÂ, signifiant « le grand Taravao propre ». Nous avons compris ce que devait être un Centre d’Enfouissement Technique et avons développé une défense sur les plans juridique et technique.
Nous avons gagné au travers d’un premier procès :
- le droit des associations de protection de l’environnement à ester en justice,
- Démontrer à tous qu’un gouvernement n’est pas tout puissant : la loi est faite pour tous,
- le droit d’exister et de parler en tables rondes,
- la protection des casiers d’ordures par des membranes étanches et anti-percement,
- la récupération et le traitement des lixiviats en station d’épuration,
- les programmes de ramassage et de gestion des déchets,
- le besoin urgent de trouver des solutions pour les déchets dangereux dits de première catégorie, autres que les ordures ménagères et les encombrants (que nous n’arrivons toujours pas à nommer comme « inertes»).
Des Sociétés nouvelles ont été créées, qui se partagent encore les parts de gâteau. Comme par hasard, toutes les sociétés engagées ici, sont toutes des sous-filiales de la Lyonnaise des eaux et ce sont toujours les mêmes acteurs principaux, actionnaires de part et d'autre qui se gavent de l'argent public.
L’arrêté du 08 juillet 1998 ayant été annulé, les travaux sont maintenus de façon totalement illicite sur le site, malgré nos dénonciations aux autorités et juges. Le Conseil des Ministres travaille et vote une nouvelle autorisation de travaux (la troisième), le 08 juillet 1999, soit un an jour pour jour avec le précédent annulé ! De plus, cet arrêté en CM a fait l'objet d'une édition spéciale au Journal Officiel de Polynésie Française, le lundi 12 juillet 1999.
Les Ministres de l'environnement successifs n'ont jamais maîtrisé leur sujet. Nos interventions de bénévoles convaincus et tenaces ont permis la mise en place du « programme de gestion des déchets » sur Tahiti, désormais étendu aux autres archipels de Polynésie ; mais également aux campagnes de sensibilisation à la « collecte sélective » qu’on connaît aujourd’hui.
Cependant, aucun « Centre de tri » digne de ce nom n'est prévu à ce jour, dont l’objectif principal serait de retirer des déchets les principaux éléments polluants, voire très dangereux, cachés dans les sacs d’ordures ménagères et autres (qui eux ne sont pas triés) ! Le Centre de Motu Uta n'est qu'un « centre de transfert », à savoir : vous triez, ils récoltent, ils trient légèrement les différents matériaux recyclables et les négocient sur le marché international … Aucun « centre de recyclage » n’est à ce jour prévu sur notre territoire (normal = pas rentable !). Il ne faut pourtant pas confondre ces trois termes très spécifiques ; Or cela a toujours fait partie du jeu du gouvernement : entretenir la confusion.
Par ailleurs, il manque toujours les « centres de dépôt volontaire » ou « déchetteries », accessibles à tous les citoyens pour y déposer leurs encombrants et déchets spécifiques, sous contrôle d’un gardien.
Il est vrai que le recyclage suppose des industries très spécialisées et trop coûteuses pour notre petit Pays, avec trop peu de volumes générés, à traiter. Nous avons longtemps soutenu que des marchés existent avec l'étranger (Conteneurs vides retournant vers le Japon ou les Etats Unis) ; Ces partenaires ont fait des études économiques intéressantes qui ont été mises aux oubliettes.
Le Territoire n'en finit pas de payer avec largesse des études qui se disent sophistiquées mais dépourvues de logique ou de suite. C'est l'argent du contribuable qui est balancé par les fenêtres avec ces travaux mal et sous-estimés, si coûteux au final : Mais on constate que plus ils coûtent cher, plus ils rapportent aux concepteurs ! Qu'est-ce que ça peut bien faire si on ne les finit pas ; ex: FARATEA ? Qu'est-ce que ça peut faire que leur utilité soit remise en cause dans un an ; ex: TAMARAA NUI ?
C'est encore et toujours la collectivité, vous et moi, qui payons les avocats qui défendent les aberrations du Territoire. Encore de l'argent issu des taxes que nous payons et le 1 % environnement ? Où est-il ou à qui profite-t-il ? ...
Pour toutes ces raisons, l'Association Taravao Nui Mâ affirme qu'elle est plus que jamais présente et qu'elle s’oppose toujours à ce CET à cet endroit, qu’elle participe toujours aux deux comités de suivi annuels, même si son opposition constructive vise seulement aujourd’hui à limiter les pollutions de la baie et que sa voix ne compte qu’un contre quinze.
Après tout ce temps et tout cet argent perdu, nous n'avons toujours pas de terrain de sport, ni d'hôpital dignes de ce nom, à Taravao-Afaahiti, le soi-disant second pôle de Tahiti !
vendredi 2 avril 2010
vendredi 29 janvier 2010
Baie Phaëton
Baie Phaëton vue du ciel
La Baie Phaëton, qui portait à l'origine le nom de "

C'est la baie la mieux protégée de toute la Polynésie, un abri anticyclonique pour les voiliers et petits bâteaux qui y trouvent refuge.
Vue aérienne du centre Nautisport
A la fin des années 80, des palétuviers sont plantés le long de la baie sous la houlette du jardin botanique de Papeari. Aujourd'hui subsiste une des rares mangrove de Polynésie.
Jusqu'aux années 80, les crustacés étaient nombreux dans la baie : varo (squilles), moules, huîtres, palourdes... Les différentes espèces de poissons faisaient légion. Les requins marteaux viennent encore mettre bas dans les anses de la baie. Les raies manta par contre ne viennent plus dans la baie.
A l'heure actuelle, à cause des diverses pollutions environnementales que nous dénonçons, la faune aquatique de la baie s'est considérablement apauvrie, des espèces ont disparu ou presque, comme le 'ature, poisson qui se pêchait par bancs entiers.
La survie d'oiseaux qui trouvent refuge dans les abords de la baie (aigrettes, les hérons gris, le phaëton,...) est en jeu.
Aujourd'hui en 2010, l'écosystème de la baie est vraiment menacé.
On en parle ici : la Dépêche de Tahiti , Tahitipresse.pf et l'association est citée dans les Nouvelles de Tahiti
On en parle ici : la Dépêche de Tahiti , Tahitipresse.pf et l'association est citée dans les Nouvelles de Tahiti
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